pensez qu’en droit le peuple de Paris a besoin, pour fonder sa liberté municipale, de l’autorisation des bons villageois ?
“ Quoi ! vous jugez qu’en fait cette autorisation aurait une valeur quelconque ?
“ Sérieusement, nous ne pouvons le croire.
“ Le droit de Paris à ne pas subir plus longtemps l’oppression de la province, de l’esprit à ne pas être étouffé par la matière, de la science à ne pas être obscurcie par la stupidité, est trop évident pour ne pas éclater à tous les yeux, et spécialement aux yeux des représentants de Paris.
“ Quant au fait, celui de la valeur que peut avoir en ce moment l’opinion d’une assemblée de ruraux, qui n’a même plus dans sa petite ville une baïonnette sûre à son service, auprès d’une population de trois cent mille hommes armés jusqu’aux dents, unis dans une même pensée et maîtres de toutes les positions dans la capitale du monde ; quant au fait, disons-nous, il est assez patent par lui-même pour qu’il n’y ait pas deux manières de le juger.
“ Alors, quelle peut être la raison de cette proposition que les députés de Paris offrent de porter à l’assemblée de Versailles ?
“ Est-ce le beau projet de donner une apparence de ‘ légalité ’ au fait de la reprise de possession par le peuple de Paris de sa souveraineté ?
“ Est-ce l’opinion que cette politesse va toucher le