cœur des ruraux et faire le trait-d’union qu’ils jugent nécessaire entre Paris et la province ?
“ En ce cas, pauvre politique, comme toute politique parlementaire, et aussi peu appropriée que possible à l’esprit même de la Révolution présente !
“ Allez, nous n’avons pas besoin de prendre ces mitaines ! Les départements savent bien qu’ils ne peuvent pas se passer de Paris, et que Paris sait fort bien se passer d’eux.
“ Et puis, il en serait autrement, que feraient-ils ? Nous avons la force, et ils ne l’ont plus. Nous avons le droit, et ils ne peuvent le contester, puisqu’ils ont été les premiers à nous répudier, à nous mettre au ban de la nation.
“ La situation présente est plus forte que tous les raisonnements du monde.
“ Nous voulons nous organiser et nous gouverner nous-mêmes. Nous en avons le pouvoir. Nous en avons la volonté. Nous le faisons.
“ Les départements n’ont plus qu’à courber la tête. Et c’est déjà trop que de daigner leur en donner l’avis.
“ Afin de donner encore une idée exacte de la négociation entamée par les députés de Paris, nous faisons un résumé impartial des discussions qui ont eu lieu à ce sujet au sein de l’assemblée de Versailles.
Dans la séance du 20 mars dernier, M. Clémenceau saisit l’assemblée d’une proposition relative à l’élec-