qui avons intérêt à nous taire. (Mouvement. À demain ! à demain !)
“ M. le Président. — La discussion ne peut, en aucun cas, s’engager ; le rapport de la commission n’a pas été fait, la délibération ne peut pas être ouverte. M. le président de la commission s’est borné à adjurer l’un des auteurs de la proposition à la retirer ; il ne lui a pas encore été répondu ; la situation reste ce qu’elle est, il ne peut pas y avoir de discussion avant que le rapport de la commission ait été fait. (C’est juste ! — Très-bien !) ”
M. Thiers en effrayant l’assemblée, en lui disant qu’une parole malheureuse, échappée à un député sans mauvaise intention, pourrait faire couler des flots de sang, savait bien qu’il ne disait pas la vérité, qu’il exagérait avec préméditation des dangers imaginaires qui n’existaient pas pour le moment.
M. Thiers savait bien que les hommes du Comité Central cherchaient par tous les moyens à éviter la guerre civile et l’effusion du sang. Il en avait eu une preuve convaincante dans la manière prudente, modérée, conciliante, temporisatrice avec laquelle il agissait envers la partie réactionnaire de la garde nationale des premier et deuxième arrondissements, qui occupait les mairies, le Louvre, le Grand-Hôtel, la Banque, la Bourse, etc. La répression plus que modérée de l’agression coupable faite par