la Commune avec autant d’humanité que cette dernière en avait pour ceux qu’elle lui avait faits.
Quel est l’homme sérieux, consciencieux et véritablement honnête qui, tenant compte des circonstances terribles dans lesquelles se trouvait la Commune par la faute et les crimes du gouvernement de Versailles, oserait blâmer la mesure prise par les défenseurs de Paris.
Nous savons bien qu’au point de vue des principes de droit absolu, représentés par la Commune, que la vie humaine devait être sacrée pour elle. Mais nous faisons observer à la décharge du gouvernement de l’Hôtel-de-Ville qu’il était en guerre, forcé de se défendre, de lutter à armes égales ; qu’il avait le devoir absolu d’employer tous les moyens compatibles avec le droit des gens pour sauvegarder la vie des gardes nationaux, honnêtes citoyens et pères de famille, et qu’il ne pouvait sous aucun prétexte les laisser massacrer impunément lorsqu’ils étaient prisonniers. Si l’inviolabilité de la vie humaine est un principe philosophique admis par quelques-uns et contesté par d’autres, il n’est personne au monde qui puisse nier le droit absolu d’égalité et de réciprocité qui doit toujours exister entre deux combattants. Or, ce principe de justice absolu reconnu, on ne peut admettre que l’un des adversaires ait le droit de fusiller les prisonniers qu’il fait et que l’autre doit respecter les siens.