quoiqu’en puissent penser et dire nos ennemis, de n’avoir jamais violé ces principes, qui ont toujours servi de règle à notre conduite.
Voici la proclamation de la Commune qui a précédé la promulgation de son décret sur les otages :
“ Chaque jour les bandits de Versailles massacrent ou fusillent nos prisonniers, et à chaque instant nous apprenons qu’un acte d’assassinat a été commis. Vous connaissez ceux qui se rendent coupables de ces crimes : ce sont les gendarmes de l’Empire, les royalistes de Charette et de Cathelineau, qui marchent sur Paris, au cri de ‘ Vive le roi ! ’ et le drapeau blanc à leur tête. Le gouvernement de Versailles agit contre les droits de la guerre et de l’humanité, et nous serons forcés de faire des représailles si on continue de méconnaître les usages ordinaires de la guerre entre peuples civilisés. Si nos ennemis assassinent un seul de nos soldats, nous y répondrons en faisant exécuter un nombre égal ou double de prisonniers. Le peuple, même dans sa colère, déteste l’effusion du sang comme il déteste la guerre civile ; mais il est de son devoir de se protéger contre les sauvages attentats de ses ennemis, et quoi qu’il en puisse coûter, ce sera œil pour œil, dent pour dent.
Les assassinats de Flourens, de Duval, de plusieurs