le même jour, 22 mai, le ministère des affaires étrangères et le palais du Corps-législatif.
Le 23 mai, du haut des Buttes Montmartre, armées de près de 200 pièces de canons dominant tout Paris, les défenseurs de la Commune battaient d’obus et de boulets les positions ennemies du Champ de Mars, du Trocadéro, etc., et les rendaient presque intenables. Ces buttes étaient la position la plus importante, la plus élevée, la mieux armée de la Commune. L’effort principal de l’attaque des envahisseurs devait donc se porter contre elles. C’est en effet ce qui eut lieu, le 23 mai de grand matin.
Des barricades vraiment formidables avaient été construites à tous les principaux abords de Montmartre, et notamment à la place de Clichy, à la place Blanche, à la place Pigalle, à l’entrée de la rue Clignancourt et à celle du boulevard Ornano. Toutes ces barricades furent armées de canons et de mitrailleuses descendues du haut des buttes ; où il restait encore plus de 100 pièces de divers calibres, tournées au sud et au sud-ouest contre les positions ennemies, qu’elles canonnaient. Si bien armé que fut Montmartre, cette position avait cependant un point des plus défectueux et des plus faible. Elle était à peine fortifiée près du mur d’enceinte, et par conséquent très-abordable de ce côté. Les officiers supérieurs et le comité de la guerre chargés de la défendre avaient sans doute pensé qu’elle ne pouvait