Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/393

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’entrée des Versaillais à Paris. Je l’ai évacué ce jour-là, à six heures du matin, avec mon état-major, moi le dernier, sous le feu des Versaillais, qui occupaient le Trocadéro et le Champ de Mars. Je suis rentré chez moi, 6, rue Dupéré, vers les sept heures, où, écrasé de fatigue, je me suis reposé. Je me suis mis en bourgeois, et ai été, à onze heures, chez un de mes amis, d’où je ne suis sorti que le 23 juin, au soir, pour aller prendre le train express pour Genève, où je suis arrivé le 24. ”

Ainsi, ce monsieur est resté à son poste jusqu’à l’arrivée de l’ennemi, et dès qu’il a aperçu ce dernier, au lieu de se battre et de défendre la position qui lui avait été confiée, il l’a abandonnée et s’est sauvé chez lui, habillé en bourgeois ; puis, au lieu d’aller rejoindre ses collègues, qui combattaient courageusement pour la Commune, et dont un grand nombre s’est fait tuer, Monsieur Razoua prenait le chemin de fer et se sauvait lâchement à l’étranger. Ce sont les officiers d’état-major de cette espèce qui ont rendu possible l’entrée des Versaillais dans Paris et la chute de la Commune, ce sont eux qui sont responsables du sang qui a coulé et du massacre de quarante mille gardes nationaux qui ont été tués.

Pendant que l’École militaire tombait aux mains de l’ennemi, la brigade Lian s’emparait de la gare de Montparnasse.

La deuxième brigade de la division Bruat occupe