Page:Vésinier - Histoire de la Commune de Paris.djvu/44

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ne sont plus dans vos murs, se sont constitués les maîtres d’une partie de la ville, y ont élevé des retranchements, y montent la garde, vous forcent à la monter avec eux, par ordre d’un comité occulte qui prétend commander seul à une partie de la garde nationale, méconnaît ainsi l’autorité du général d’Aurelles, si digne d’être à votre tête, et veut former un gouvernement en opposition au gouvernement légal, institué par le suffrage universel.

“ Ces hommes qui vous ont causé déjà tant de mal, que vous avez dispersés vous-mêmes au 31 octobre, affichent la prétention de vous défendre contre les Prussiens, qui n’ont fait que paraître dans vos murs et dont ces désordres retardent le départ définitif ; braquent des canons qui, s’ils faisaient feu, ne foudroieraient que vos maisons, vos enfants et vous-mêmes ; enfin, ils compromettent la République, au lieu de la défendre, car, s’il s’établissait dans l’opinion de la France que la République est la compagne nécessaire du désordre, la République serait perdue. Ne les croyez pas, et écoutez la vérité, que nous vous disons en toute sincérité !

“ Le gouvernement, institué par la nation tout entière, aurait déjà pu reprendre ces canons dérobés à l’Etat, et qui, en ce moment, ne menacent que vous, enlever ces retranchements ridicules qui n’ar-