corps d’artillerie de la garde nationale, dès que ce dernier serait organisé.
Il était très-facile de trouver une solution pacifique au conflit élevé au sujet des canons de la Villette, des Batignolles, et de Montmartre, et si M. Thiers l’eut voulu, il est certain qu’avec son esprit souple et délié il eut terminé ce différent à la satisfaction de tous, sans violence et sans qu’une seule goutte de sang eut été versée.
Mais cette solution pacifique n’entrait pas dans les vues du chef du pouvoir exécutif. Il lui fallait un prétexte pour procéder, non-seulement à la reprise des canons, mais encore au désarmement de la garde nationale des faubourgs, à l’épuration et à la réorganisation de celle des autres quartiers, et surtout pour obtenir la dissolution du Comité Central de la garde nationale.
Ce que voulait M. Thiers, c’était dissoudre et désarmer l’élément ouvrier, composé des prolétaires de la capitale, afin de pouvoir travailler en paix et sécurité à l’œuvre de restauration monarchique, à laquelle il se livrait tout entier avec la plus grande activité depuis le commencement de la guerre.
L’ancien ministre de Louis-Philippe avait son plan, qu’il poursuivait avec persévérance et ténacité ; et, pour lui, l’heure était venue, comme il le disait dans sa proclamation, “ de recourir à la force, car il