Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/257

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pagne, ou des petites localités. Les uns apportent en ville ce que la classe paysanne a de meilleur comme race. Les vrais immigrants des campagnes, dont j’ai signalé autrefois l’influence sur l’indice céphalique, sont dans ce cas. Par un très grand malheur, les villes attirent aussi un tout autre élément rural, qui ne compte point, pour améliorer sa situation, sur sa santé, sa force et son intelligence, mais qui vient y chercher le moyen de vivre bien, ou moins mal, sans rien faire, ou en faisant peu. Tout ce que les campagnes comptent d’individus tarés, tous les vaincus de la vie rurale, les débiles de corps et d’esprit, les paresseux, les alcooliques, les demi-infirmes, les prostituées, tout ce qui compte pour vivre en parasites sur le vice, l’aumône, le crime, la solidarité sociale, lisez : assistance publique, tout cela arrive dans les villes, et ce flot impur de dégénérés va en grossissant à mesure que les institutions d’assistance se développent davantage, et permettent mieux de subsister tant bien que mal, entre deux bonnes recettes dues au vol, à l’escroquerie ou à la prostitution.

Cette catégorie toute particulière constitue la grande majorité de cette classe ouvrière toujours sans travail, qu’il est impossible de bien séparer de la classe laborieuse, qui est pauvre comme elle, mais qui n’est pas elle. Ce triste monde fournit la presque totalité des malfaiteurs et des prostituées, et aussi ces ouvriers très spéciaux qui ont pour travail social de transformer les grèves ou les manifestations en émeutes, avec le pillage et l’incendie pour but.

Réceptacle de tous les déchets sociaux, associant à la dégénérescence d’en haut et d’à côté sa propre dégénérescence, la classe pauvre des villes a tout ce qu’il faut pour constituer une partie d’humanité en régression. Pour achever