Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



DURAND (De Gros) ET L’ANALYSE ETHNIQUE


Il serait long d’énumérer les découvertes récentes dont Durand de Gros fut le précurseur méconnu. L’opinion d’une génération nouvelle a réparé l’injustice des savants officiels d’autrefois, l’intérêt succède à l’indifférence, mais l’histoire du rôle joué par cet esprit puissant dans l’évolution des idées contemporaines demeure entièrement à faire.

Dépositaire des matériaux recueillis sur l’anthropologie de l’Aveyron, et des ébauches des mémoires par lesquels Durand essaya de les mettre en œuvre, je voudrais, comme dernier hommage au vieil ami qui n’est plus, faire connaître son rôle dans la création des méthodes de l’analyse ethnique et dans la fondation de l’anthroposociologie, science nouvelle au nom rébarbatif et bizarre et au parrainage mystérieux, qui est celle des réactions réciproques des races et du milieu social.

Il faut nous reporter aux premiers temps de la Société d’Anthropologie de Paris. Admis le 18 avril 1867, Durand venait de faire à la séance du 7 novembre sa communication fameuse sur le Polyzoïsme ou pluralité animale dans l’homme. Le 6 février 1868, il lut son premier mémoire d’anthropologie : Sur l’action des milieux géologiques dans l’Aveyron.