Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/352

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Le livre de M. Ruppin, Darwinismus und Sozialwissenschaft, a sur celui de Matzat la supériorité de traiter le sujet et sur celui de Schallmayer de le traiter avec des informations relativement complètes et récentes. On voit que M. Ruppin ne s’était pas occupé de sélectionnisme, il ne connaît pas les ouvrages spéciaux, mais dans les limites de ses connaissances il s’est tenu au courant et a lu même des ouvrages parus peu de temps avant le dépôt du mémoire. Il n’y a pas dans le livre de M. Ruppin tous les développements nécessaires, mais l’auteur a su éviter l’écueil contraire et s’est abstenu de délayer indéfiniment son sujet, comme M. Schallmayer. Aussi je crois bien que, si peu riche en faits qu’il soit, le livre de Ruppin contient dans ses 179 pages beaucoup plus que le gros volume honoré du premier prix.

Ce qui concerne l’hérédité est très sobrement traité. Ruppin réduit au minimum les notions d’embryologie et de cytologie indispensables, que son heureux concurrent avait à tort regardées comme l’occasion d’un petit cours sur la matière. Il revient sur le terrain de l’hérédité elle-même, surtout de l’hérédité psychique. Il montre très bien comment le poids formidable des ancêtres écrase l’individu humain, comment ses actes sont la résultante des mentalités ancestrales, comme lui-même est la résultante d’hérédités. Peut-être est-il trop sobre d’exemples. Du problème actuellement si intéressant de l’hérédité déleasmique, pas un mot. Rien non plus des modifications que la femme peut subir. En revanche, des développements qui par comparaison paraissent disproportionnés sur l’influence de la consanguinité. Larges développements aussi sur l’influence de l’âge des époux. Ce sont des matières sur lesquelles on trouve des statistiques partout, mais on