Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/354

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croie devoir éviter de traiter ces questions, et que l’on feigne de les ignorer. Si je dis feindre de les ignorer, c’est parce que tous les concurrents paraissent avoir assez lu de travaux d’Ammon pour qu’on ne puisse regarder leur ignorance comme réelle.

L’auteur termine par un exposé de la situation des partis politiques en Allemagne. Cela est du programme, mais je crois que la manière d’exposer cette situation n’est pas celle que les fondateurs du concours avaient en vue. Je suppose en effet, qu’il s’agissait, à leurs yeux, de la situation des divers partis par rapport aux questions d’hérédité et de sélection sociale. Autrement on ne voit pas ce que signifierait cette partie du programme. Les concurrents, en général, ne me paraissent pas avoir compris qu’il fallait se placer à ce point de vue dans l’examen des partis. Il est évident par exemple, que la thèse démocratique de l’égalité fondamentale des hommes, empruntée au christianisme et dont le sens primitif est mystique, est parfaitement incompatible avec les enseignements de la biologie. L’hérédité psychique est la négation même de toute égalité de naissance.

M. Hesse (Natur und Gesellschaft) a plus complètement encore négligé les explications de l’hérédité pour se placer sur le terrain solide du fait. Toute la partie de son travail qui concerne l’hérédité est très solidement écrite et bien ordonnée. On sent cependant à certaines idées et certaines expressions que l’auteur n’est pas un naturaliste, mais un économiste. Visiblement il a lu beaucoup de livres, mais il n’a jamais consulté celui de la nature, et il a une certaine méfiance de ce qu’il avance. Je crois bien qu’en son for intérieur il n’est pas bien convaincu de la puissance inéluctable de l’hérédité. Le reste de son ou-