Page:Vacher de Lapouge - Race et milieu social.djvu/363

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lever, soit une critique imprévue, soit une idée heureuse et nouvelle. Il faudrait un mémoire considérable pour réunir et mettre en évidence tous ces aperçus qui pourraient servir de point de départ à des travaux intéressants, au lieu d’être perdus, comme le sont d’ordinaire les idées émises dans des articles isolés, et que l’auteur ne reprend pas ensuite dans un livre.

Le nombre des mémoires publiés par Woltmann dans la Revue s’élève à une soixantaine. Ces trois volumes et ces soixante mémoires représentent une partie seulement du travail de l’auteur pendant cette période de cinq ans qui s’étend de sa trente-deuxième à sa trente-septième année. L’énormité de cette somme de publications, leur valeur scientifique, donnent la mesure de la perte que la science vient de faire. Dans les trente ou quarante années qu’il aurait pu vivre normalement, combien d’œuvres et peut-être quels chefs-d’œuvre aurait pu produire notre ami Woltmann, parvenu à la maturité de ses connaissances et de son talent.

Toute cette belle puissance est perdue. Cette activité prodigieuse a pris fin brusquement, et Woltmann, le champion de l’aryanisme, qui ne connaissait point le repos, repose pour toujours sous le linceul de saphir de la Méditerranée, attraction éternelle et éternelle meurtrière de la race aryenne.


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