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choses, elle n’a jamais cessé de sévir et de régner. Il ne s’agit pas seulement des guerres nationales — périodiques et invincibles — qui emplissent le passé, le présent et s’accumulent déjà dans l’avenir. Il s’agit aussi de la guerre civile incessante, du coup de force permanent qui sans borne courbe tous les prolétariats. Le désastre, l’hébétement, l’écrasement des peuples, innocents et étrangers aux mobiles individuels des catastrophes conventionnelles, se perpétuent en deçà comme au delà des frontières. Coupons court à ce mensonge prodigieux, mis en circulation par le cynisme des meneurs universels, et puis par l’ineptie publique : « Les révolutionnaires apportent dans la paix l’idée de guerre civile ». Le calme de la défaite n’est pas celui de la paix.


On dit aussi : « Ne nous servons pas des armes que nous maudissons lorsque d’autres s’en servent ». Mais cet état de choses, qui fait de la multitude des travailleurs et des pauvres, le bétail d’une minorité, et qui ébauche la