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fin du monde, devons-nous l’accepter, ou, ce qui revient au même, le déplorer dans des paroles et dans des écrits, sans rien faire pour l’empêcher de durer ? Si nous ne faisons rien pour l’empêcher, nous en sommes complices, nous collaborons à un crime incalculable, nous nous faisons expressément les serviteurs de la violence.


Si nous voulons l’empêcher, nous n’avons pas le choix de moyens. Puisque le jour est venu où nous devons avoir la sincérité, la dignité, d’abandonner les vieux talismans, tels que la prédication de la bonté ou le système des palliatifs, puisque la liberté ne peut ni agir ni même apparaître dans l’engrenage des forces dirigeantes et armées, puisque tout se tient dans le mécanisme social, puisque la seule méthode salutaire est dans l’application d’un règlement général faisant disparaître les causes de l’exploitation et du massacre, c’est-à-dire l’inégalité — la raison est, comme toujours, d’accord avec le sentiment et la mora-