Et davantage ! N’as-tu pas ressenti cette mobilité comme immobile, relativement à la pensée plus mobile encore ? N’as-tu pas considéré, par instants, et comme à part toi, cet édifice d’apparitions, de transitions, de conflits et d’événements indéfinissables, comme chose dont on peut se distraire, et à laquelle on peut revenir, ainsi que par un chemin, la retrouvant à peu près la même ?
Je confesse qu’il m’arrivait de me détacher sans le savoir, de la musique, et en quelque sorte de la laisser où elle était… Je m’en distrais à partir d’elle-même qui m’y invite. Puis, je rentre dans son sein.
Toute cette mobilité forme donc comme un solide. Elle semble exister en soi, comme un temple bâti autour de ton âme ; tu peux en sortir et t’en éloigner ; tu peux y rentrer par une autre porte…
C’est exact. Et même, on n’y rentre jamais par la même porte.