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XV
LEGRAND
Je suis tombé sur Legrand !
Au collège, Legrand était d’une classe au-dessous de la mienne et nous ne nous rencontrions que dans la cour ; mais il m’avait remarqué à cause de mon air embêté, éternellement embêté.
J’avais remarqué, moi, qu’il était grand comme un officier : qu’il avait tout autant — sinon plus que moi — le mépris le plus parfait et le plus convaincu pour les versions, les thèmes, les vers latins, le grec, la philosophie.
Oh mais ! un mépris !…
Il n’apprenait jamais une leçon, ne faisait jamais un devoir, il opposait à toute question sur ce sujet, point l’injure, point le mensonge ; il opposait le sommeil et l’ahurissement…
Pendant sept ans, quand on lui demandait ses le-