Je suis réveillé par le facteur.
« Une lettre, monsieur Vingtras ! »
En croirai-je mes yeux !
Avec Matoussaint, j’ai tellement pris l’habitude de la solennité qu’au lieu de dire : « Bah ! est-ce possible ! » je dis quelquefois : En croirai-je mes yeux !
Voyons cette lettre !
« Je suis encore toute honteuse de moi, si honteuse !… J’ai peur de vous avoir blessé. Je ne serai tranquille que quand vous m’aurez dit (sans être gêné par votre bel habit) que vous avez vu là une gaieté de jeune fille, et voilà tout.
« Faites-moi donc l’amitié, pour me montrer que vous ne me gardez pas rancune, de venir nous revoir ce soir à cinq heures. Nous sommes seules avec maman. Il n’y a pas encore les pensionnaires, et il me sera plus facile de vous demander pardon. Vous dînerez ensuite avec nous, et c’est moi qui vous invite pour ma pénitence.
Elle a été charmante.