Page:Vallat - L’Éducation du peuple après l’école, 1898.djvu/45

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deste ouvrier typographe, tu seras toujours, j’en suis certain, un honnête homme, un bon citoyen, un vrai patriote, et tu vivras heureux, fier de toi, respecté de tous.

Je sais que tu tiens plus à une bonne réputation qu’à la fortune, à l’honneur qu’à la vie ; car je t’ai élevé dans ces principes qui n’ont jamais cessé d’être les miens, et j’ai pleine confiance que, quels que soient les coups du sort ou les séductions malsaines du monde, tu y demeureras constamment fidèle.

N’oublie pas qu’il existe encore de bonnes gens de l’ancien régime qui ne savent ni l’heure qu’il est, ni le temps qu’il fait. Ils s’imaginent dans leur simplicité que le peuple de France est toujours un animal stupide et farouche, qu’il faut tenir muselé