J’ai pour sa mère — Quelques jarretières, — Quelques brassières ; — Et pour Joseph, — Ton bonnet qui m’est resté !
« Toi qui fais des rimes — Que la Roulotte estime, — Toi qui fais des rimes, — Offre-lui des chansons. — Sur la pavane, — Sur la bocane — Son bœuf, son âne, — En danseront, — Lui dormira peut-être au son.
« Il vient à notre aide, — Profitons du remède, — Il vient à notre aide, — Ami, sauve qui peut. — Mes jours s’envolent — Les tiens s’écoulent, — Songe à ton rôle, — Et que tous deux — Nous sommes sur le même penchant. »
Gui, dont le cœur tendre — Ne pouvait se déprendre, — Gui, dont le cœur tendre — Tenait encore à la glu, — En fin finale, — Sur le modèle — De sa donzelle, — Pour son salut, — Fit de nécessité vertu.
En réjouissance — D’une telle repentanee, — En réjouissance — Louons le fils de Dieu. — C’est la droiture ; — Pour moi, je jure, — Et je rejure — Mon grain de sel — Que j’en dirai toujours Noël.
J’ai po sai Meire
Quelque jaterre,
Quelque braisseire ;
Et po Jozai,
Ton bôno qui m’a demeurai.
« Toi qui fai dé rime
Que lai Roulôte estime,
Toi qui fai dé rime,
Ofre-li dé chanson.
Su lai pavane,
Su lai bôcane.
Son beu, son ane
An danseron.
Lu dormiré petétre au son.
« Ai vén ai note eide,
Prôfiton du remeide ;
Ai vén ai note oide,
Aimin, sauve qui peu !
Mé jor s’anvôle,
Lé ton s’écôle ;
Songe ai ton rôle,
Et que tô deu
Je son su le moime lizeu. »
Gui, dont le cœur tarre,
Ne peuvô se déparre,
Gui, dont le cœur tarre
Tenoo encor auglu,
An fin fignelle,
Su le môdelle
De sai donzelle
Po son salu.
Fi de nécessitai vatu.
An réjouissance
D’éne tai repentance,
An réjouissance,
Louon le Fi de Dei.
Ç’a lai droiture ;
Por moi, je jure,
Et je rejure
Mon grain de sel,
Que j’an dirai tôjor Noei !