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LES POÈTES DU TERROIR

Qu’entrelassent les verts rameaux
D’un antique pommier que le Zéphir remue.

Je vois huit moissonneurs reculer, s’approcher,
Leurs fléaux en l’air levés retomber pêle-mêle,
En cadence, en tournant, sans jamais se toucher,
Le blé, se dépouillant de sa tunique frêle.
Jaillir hors de la paille et bondir comme grêle.

Je lis quelques momens Tite Live ou Rollin,
Platon, Seneque ou la Bruyère ;
Et change tour à tour, sur le choix incertain,
Horace avec Rousseau, Virgile avec Voltaire…

(Poésies diverses, 1750.)