Page:Van Bever - Les Poètes du terroir, t1, Delagrave.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
LES POÈTES DU TERROIR

« Schuré, écrit encore M. Henri Bérenger, doit à la terre natale, mi-germanique, mi-française, son amour des légendes, des chants populaires, des songeries lyriques et spéculatives. Le Rhin, les Vosges, la Forêt Noire, ont été les premiers initiateurs, sauvages et nobles, de sa sensibilité. Et si sa pensée, plus naturellement que celle de Renan et de Taine, marque le confluent du génie allemand et du génie latin, n’est-ce pas à son sang alsacien, à son adolescence alsacienne, qu’Édouard Schuré le doit ? »

L’œuvre en prose de M. Édouard Schuré est copieuse. Elle se compose des ouvrages suivants :

Histoire du lied ; Lyon, Vitte, 1868, et Paris, Perrin, 1903, in-18 ; L’Alsace et les Prétentions prussiennes ; Genève, Georg, 1871, in-18 ; Le Drame musical ; Paris, Sandoz et Fischbacher, 1875, et Paris, Perrin, 1885, 2 vol. in-18 ; Mélidona, etc. ; Paris, Calmann-Lévy, 1879, in-18 ; Vercingètorix, drame ; Paris, Lemerre, 1887, in-18 ; Les Grands Initiés ; Paris, Perrin, 1889, in-18 ; Les Grandes Légendes de France ; ibid., 1892, in-18 ; Histoire d’un drame musical ; ibid., 1895, in-18 ; L’Ange et la Sphinge ; ibid., 1896, in-18 ; Sanctuaires d’Orient ; ibid., 1898, in-18 ; Le Double ; ibid., 1899, in-18 ; Souvenirs sur R. Wagner ; ibid., 1899, in-18 ; Précurseurs et Révoltés ; ibid., 1904, in-18 ; Léonard de Vinci ; ibid., 1905, in-18. Femmes inspiratrices et Poètes annonciateurs ; ibid., 1908, in-18, etc.

Bibliographie. — H. Bérenger, M. Ed. Schuré ; Revue Bleue, 23 juillet 1898 ; — Ad. Brisson : Portraits intimes ; Paris, Colin, 1894, in-18 ; — Fritz Kiener, Ed. Schuré ; Revue alsacienne illustrée, mars 1901 ; — L. de Romeuf, Ed. Schuré ; Paris, Sansot, 1908, in-18.


MAÎTRE GOTFRIT


Du temps où chantait maint trouvère,
Vivait un poète à Strasbourg.
Il fit un poème d’amour
Qu’on lit encore et qu’on révère.

Gotfrit chantait en allemand ;
Pourtant il aimait bien la France,
Ce cœur si tendre à la souffrance,
Ce cœur de poète et d’amant.

Un jour, il trouva le grimoire,
Trésor d’un poète d’antan ;