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BRETAGNE

Beuve Beuve, 1841-1848 (ibid., in-8o et in-18) ; Le Cenacle de la Muse française, 1823-1827 (ibid., in-8o et in-18), etc.

M. Léon Séché a beaucoup fait pour sa province. Nou seulement il a célébré et décrit, dans maints ouvrages en prose, son lieu natal : Contes et Figures de mon pays (Paris, Dentu, 1881, in-18) ; Rose Epoudry, roman (Paris, Librairie académique, 1887, in-18) ; Catalogue illustré de l’Exposition bretonne-angevine, 1888, in-8o, mais il a collaboré à des revues et dirigé des périodiques, tels la Revue de Bretagne et d’Anjou, Revue des provinces de l’Ouest, Revue de la Renaissance, Annales romantiques, etc., où il a évoqué les sites et fait revivre les grandes figures de la Bretagne et de l’Anjou.

Travailleur inlassable, M. Léon Séché entretient le rêve réconfortant d’aller terminer ses jours à Ancenis, sa ville natale, non loin du monument de Joachim du Bellay, son compatriote, qu’il a fait élever le 2 septembre 1894.



ANCENIS
Folium ejus non defluet.
(Devise des barons d’Ancenis).

Ce n’est pas une grande ville,
Elle tiendrait facilement
Dans Paris. — n’ayant que cinq mille,
Oui, cinq mille âmes seulement.

Mais c’est une ville coquette
Et mignonne à proportion.
On y trouve à discrétion
Les cancans et la femme honnête.

Les vêtements n’y sont pas chers,
Le tailleur pour rien vous habille.
Seulement gare à son aiguille :
Elle entre souvent dans les chairs.

La ville est agréable en somme.
On y boit le vin du coteau,
Lequel, sans ouvrir le couteau,
A déjà tué plus d’un homme.

C’est un tout petit vin clairet
Dont la grappe est jaune à l’automne