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LES POÈTES DU TERROIR

LA PROMENADE D’AHÈS

Quand la lune est levée sur le Ménéhom, — La baie de Douarnenez est incomparable.

Dès qu’approche le soir, — Le pêcheur, en bas de la montagne,

Le pêcheur tourne et retourne, — Il tourne à sécher ses filets ;

Ensuite, assis en attendant — Que soit venue la tombée de nuit,

Il reste à écouter la voix du vent, — Une petite voix de la nuit qui s’élève dans le lointain.

— N’est-ce pas la nuée, par delà la mer, — Qu’on voit s’ouvrir, chaque soir ?

Le soleil couché, n’est-ce pas, chaque soir, — Le paradis qui s’ouvre là-bas ?


BALE AHEZ

War Mene-Hora pa bar al loar,
Pleg Douarnenez zo dispar.
 
Vel ma dosta d’ann abarde,
Ar pesketer ’traou d’ar mené

Arpesketer tro ha distro,
A dro da sec’ha lie roejo ;

Azeet goude da c’hortoz
Bete ma vo kouet ar serr-noz,

’Man o chilaou mouez ann awel
Eur vouezik-noz a sav a-bell.
 



— N’e ket ar goabr ’tu ail d’ar mor
A weler bemnoz o tigor ?

Kuzet ann licol, n’e ket bemnoz
Digor du-hont ar baradoz ?