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LES POÈTES DU TERROIR

— C’est la ville d’Is qui est ensommeillée là-bas, — Avec Ahés, sous un enchantement.

C’est cette fille qui mène les danses, — Chaque soir pour sa pénitence ;

Et quand elle aura fait le tour de la baie. — Elle descendra encore en son piniti :

Reculez, au moment où elle passera, — Car ses regards sont deux tisons de feu.

Et si Dieu ne venait à mon secours, — Je la suivrais bien au bas de la mer. »

Mais il fait un signe de croix, le pauvre garçon, — Dès qu’il entend frôler la robe d’Ahès.


— Ar ger Is zo kousket du-ze
Gand Ahez dindan kazel ge.

Ar verc’h diroll ann abaden
Bemnoz evid hi finijen ;

Ha tro pleg-ar-mor gret gant-hi,
Diskenno c’hoaz d’hi finiti :

Tec’hed epad a dremeno,
Rak diou glaouen tan hi sello.

Ma na ve Doue d’am sikour,
War-hi-lerc’h afenn traou ann dour. —

Med ra sin-ar-groaz ar potr krz
Pa glev o ruza broz Ahez.

(Breiz ; 1898.)