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LES POÈTES DU TERROIR

EUGÈNE LE MOUËL

(1859)


M. Eugène-Louis-Hyacinthe-Mathurin Le Mouël est né à Villedieu, dans le Cotentin, le 24 mars 1859, d’un père Breton et d’une mère Normande. Son grand-père paternel était avoué. Il appartenait du côté maternel à une lignée de notaires normands. Il passa une partie de son enfance à Granville, et par la suite fit de longs séjours à Lorient et à Saint-Brieuc, où son père exerçait les fonctions de conservateur des hypothèques. Il vécut aussi à Pontivy, berceau de la famille qui porte son nom. M. Eugène Le Mouël fit ses études à Granville et à Caen, son droit à Paris, et, après avoir été inscrit au barreau, prit un emploi au contentieux des chemins de fer de l’État. Par la suite il démissionna, afin de se consacrer exclusivement au dessin et à la littérature. Il a collaboré à diverses revues, entre autres la Revue des Deux Mondes, à des journaux humoristiques, a publié tout à la fois des romans au Temps, à la Voix nationale, etc., et des ouvrages illustrés. On lui doit de plus une série de recueils poétiques qui l’ont classé parmi les évocateurs les plus éloquents de l’école littéraire de Bretagne. Voici la liste succincte de ses ouvrages : Feuilles au vent (Paris, Lemerre, 1879, in-18) ; Bonnes Gens de Bretagne (ibid., 1887, in-18) ; Stances à Brizeux (ibid., 1888, in-18) ; Une Revanche (ibid., 1889, in-18) ; L’Incroyable Rencontre (ibid., 1889, in-18) ; La Vieille Yvonne Plemer (ibid., 1890, in-18) ; Enfants bretons (ibid., 1890, in-18) ; Le Nain Goémon, conte illustré par l’auteur (ibid., 1890, in-4o) ; Fleur de blé noir (ibid., 1893, in-18) ; Kemener, drame en 3 actes représenté le 23 janvier 1894 au Théâtre des Poètes (ibid., 1894, in-18) ; Le Fiancé de la mer, drame lyrique, mus. de Bordier, repr. sur la scène du Casino de Royan, le 10 sept. 1895 (Paris, Beaudoux, 1895, in-8o) ; Dans le manoir doré (Paris, Lemerre, 1901, in-18). « Le mérite d’Eugène Le Mouël, a dit, il y a déjà longtemps, Armand de Pontmartin, dans la Gazette de France, c’est que, en parlant, comme Brizeux, le français le plus pur, il nous donne la sensation de la poésie bretonne aussi complète, aussi intense que s’il parlait bas-breton. »