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LES POÈTES DU TERROIR

sions (Paris, Calmann-Lévy, 1902, in-18) ; Croquis de Bretagne et d’ailleurs (Paris, Couard, 1903, in-18) ; Le Théâtre celtique (Paris, Calmann-Lévy, 1904, in-18) ; L’Illienne, roman (ibid., 1904, in-18) ; Textes bretons inédits pour servir à l’usage du Théâtre celtique, (Paris, Champion, 1904, in-18) ; Cognomerus et Sainte Tréfine, mystère breton (Paris, Champion, 1904, in-18) : Contes du Soleil et de la Brume [Paris, Delagrave, 1905, in-18) ; Vieilles histoires du pays breton (Paris, Champion, 1905, in-18) ; etc. M. Anatole Le Braz fut le premier directeur de l’Union régionaliste bretonne. Avec M. Le Goffic, il ranima en 1898, à Ploujean, le théâtre populaire celtique. Il a collaboré à la Revue des Deux Mondes, à la Revue de Paris, à la Revue, à la Revue celtique, à la Grande Revue, à la Revue Bleue, au Journal des Débats, au Figaro, au Journal, à The International Quarterly, etc.

On connaît la cruelle catastrophe qui l’atteignit dans ses affections les plus chères le 22 août 1901. À Port-Béni, près de Tréguier, une barque fit naufrage, et ce jour-là il perdit à la fois son père, sa mère, ses sœurs, son beau-frère, ses neveux et nièces…

Poète de grand talent, M. Anatole Le Braz nous donne sans cesse la sensation de la Bretagne âpre et douce, farouche et triste, souriante parfois… Dans La Chanson de la Bretagne, son meilleur livre, celui où il a versé le plus de lui-même, « il y a maints beaux vers descriptifs qui évoquent de graves et aussi de gracieux paysages, où passent des hommes énergiques et vigoureux, en même temps que naïfs et tendres ». Ses poèmes les plus achevés sont ceux qu’il a écrits sur des thèmes populaires.

Il a brodé là de charmantes choses un peu mystérieuses, sous une forme délicate et ingénue. On ne saurait passer sous silence les légendes qu’il a tissées de la Lépreuse, de Jeanne Larvor, de Jeanne Lezven, de Jean L’Arc’hantec. Ailleurs il a célébré en maître les sites de Cornouailles : cette terre tour à tour verdoyante, lumineuse, ou trempée de brume, du vieux « finistère ».

Bibliographie. — Gaston Deschamps, La Vie et les Livres, 1re série ; Paris, Colin, 1894, in-18. — Jos. Dunn, Le Braz of « La Petite Bretagne » ; The Catholic World, mars 1890. — Anonyme, Fédération de l’Alliance française aux Etats-Unis et au Canada, Lectures, Season 1906-1907, prospectus.


AU LAVOIR DE KERANGLAZ


L’étang mire des fronts de jeunes lavandières.
Les langues vont jasant au rythme des battoirs,