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BRETAGNE

VICTOR-ÉMILE MICHELET

(1861)


M. Victor-Émile Michelet est né à Nantes le 1er décembre 1861. Il a donné des vers, des contes, des études de littérature, d’art et de sciences dans des revues, et s’est fait connaître en collaborant à de grands quotidiens, tels le Gaulois, le Siècle, le Journal, etc. Poète, il a conquis la notoriété en publiant un recueil de ses pièces éparses, La Porte d’or (Paris, Ollendorff, 1902, in-18), ouvrage qui obtint le prix Sully-Prud’homme, l’année même de sa fondation. Il a fait représenter, sur la scène de l’Odéon, Le Pèlerin d’amour, un acte en vers (1903), et composé pour le musicien A. Rabuteau un drame lyrique, Florizel et Perdita, imité du Conte d’Hiver de Shakespeare (imprimé hors commerce par la Ville de Paris, 1904). On lui doit encore L’Esotérisme dans l’art (Paris, Carré, 1890, in-8o), ainsi que deux recueils de contes, Contes surhumains (Paris, Chamuel, 1900, in-8o) et Contes aventureux (Paris, Maisonneuve, 1900, in-12), ces derniers couronnés par l’Académie française. Enfin, tout récemment, le Mercure de France a fait paraître sous son nom un nouveau volume, L’Espoir merveilleux, poèmes (Paris, 1908, in-18). On a dit de la poésie de M. Émile Michelet qu’elle participe d’une inspiration mystique et s’enveloppe d’une couleur somptueuse. Ajoutons que l’hérédité celtique se fait jour dans ces vers contenus et brûlants, où l’on surprend tour à tour une angoisse métaphysique et une allégresse lyrique.

M. Émile Michelet a dirigé plusieurs revues : La Jeune France, 1884-1888 : Psyché, 1891 ; L’Humanité nouvelle, 1899-1903 ; il a été secrétaire de la rédaction de la Revue de Paris et de Saint-Pétersbourg, 1889-1890.

Bibliographie. — A. France, Émile Michelet ; Le Temps, 23 sept. 1891. — Edm. Haraucourt, ibid. ; Gaulois, 30 décembre 1902. — Ch. Le Goffic, ibid. ; Revue universelle, 1er mai 1903.