Page:Van Bever - Les Poètes du terroir, t1, Delagrave.djvu/529

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
507
BRETAGNE

AUGUSTE DUPOUY

(1872)


Fils de Breton, — son père était de Brest et sa mère de Lauriec, près Concarneau, — M. Auguste Dupouy est né à Concarneau, dans la Basse Bretagne, le 29 novembre 1872. Son grand-père paternel appartenait à une vieille famille d’armateurs et de « longs coursiers de Bayonne » : ce qui explique son nom peu celtique. Une partie de son enfance se passa à Saint-Guenolé, près de Penmarck, à Brest et ensuite à Rennes, on il fit une partie de ses études. Ancien élève de l’Ecole normale, M. Auguste Dupouy enseigna la rhétorique à Tulle, puis à Quimper ; il est actuellement professeur au lycée d’Angers. Très épris de son pays natal, qu’il revoit chaque année, à l’époque des vacances, et de l’Océan qu’il a célébré maintes fois dans des œuvres harmonieuses, M. Auguste Dupouy a fait paraître un recueil de poèmes : Partances (Paris, Lemerre, 1905, in-18), qui fut couronné par l’Aadémie française. Il a donné, de plus, des vers à la Revue de France, à la Revue Idéaliste, au Mois, à la Renaissance latine, au Penseur, un feuilleton au Journal des Débats, et des articles de critique et autres à la Revue des Poètes, à la Revue de l’Anjou, aux Lettres, au Bulletin critique, à la Grande Revue (voir dans le fascicule du 1er juill. 1906 une remarquable étude sur Penmarc’h), à la Revue Universelle, à Pages libres, au Manuel général de l’Instruction publique, etc.


LANGUEUR D’AUTOMNE

Un monotone jour d’automne,

Un soleil souffrant, immergé

Dans la laine d’un ciel figé,

Dans rétain de la mer bretonne.

Les caboteurs ont fui le port.

Cette ville sur l’eau dolente,