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LES POÈTES DU TERROIR

Volent par tout l’Univers ;
De qui la voix sans seconde
Vient de charmer tout le monde ;
Et de qui mon Oiseleur
Est constant Admirateur.
Sur ta Lyre inimitable,
Sur ton Luth incomparable,
Qui par les charmes puissans
De leurs célestes accens
Font ouïr une louange
De la Seine jusqu’au Gange,
Fais-tu resonner le los
De Fouquet, ton grand Heros ?
Ce Heros, que son mérite,
Et sans borne et sans limite,
Que sa juste autorité,
Que son aimable bonté,
Et sa douceur sans égale,
Et son humeur libérale,
En des temps moins odieux
Auraient mis au rang des Dieux.

. . . . . . . . . . . . . . .

Ami, l’amour et la gloire

Des neuf Filles de Mémoire,
Docte et sage Pellisson,
De Phœbus cher nourrisson,
Quite l’embarras des Villes
Et viens en ces lieux tranquilles.
Viens gouster en ces beaux lieux
Un calme délicieux.
Viens te reposer à l’ombre
De nostrc Bocage sombre…
Quite donc pour nos Forets
Et le Louvre, et le Marest.
Pour les Bois et les Fontaines,
Pour les Vallons elles Plaines,
Les Déesses et les Dieux
Ont cent fois quite les Cieux.
Dans la plaine d’Idalie.
De mille fleurs embellie.
Parmi les Jeux et les Ris,