Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/107

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Nous allons parcourant le cercle des saisons.
Grossir quelque fortune est notre seule étude,
Et notre seul espoir l’espoir de nos moissons.

On travaille, on fatigue, et l’on croit être riche
Lorsque nos coffres sont gorgés d’argent et d’or.
Mais combien d’entre nous laissent leur cœur en friche,
Leur cœur où germerait un bien plus beau trésor !

Car bâtir sur la terre est bâtir sur le sable,
Et rien ne nous survit de nos ambitions.
L’homme n’emporte au ciel qu’un bien impérissable :
Ce bien c’est sa moisson de bonnes actions.



Octobre 1856.