Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour sculpter dans quelque épopée,
Âme au feu des périls trempée,
Les lettres de son souvenir.

Avec sa proue aventureuse
Le marin, laboureur des flots,
Au bout du sillon vert qu’il creuse
Montre sur la mer ténébreuse
Quelque monde à ses matelots.

Plongeur qui cherche au fond de l’onde
Les perles aux reflets charmants ;
Mineur qui, de sa main féconde,
Arrache à la terre profonde
Le feu durci des diamants ;

Pasteur qui garde la prairie
Et veille aux portes du bercail ;
Ouvrier qu’entend la patrie
Chanter l’hymne de l’industrie,
Cette prière du travail ;

Artiste, architecte ou manœuvre,
Chacun a sa tâche ici-bas.