Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/131

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L’avenir du monde repose,
Comme son passé, dans ta main.
Notre siècle, en proie aux naufrages,
Même aux foudres de tes orages
Parfois demande une clarté ;
Car tu sais, ô peuple-Moïse,
Où l’attend la terre promise,
Chanaan de la vérité.

Non, tu n’as pas fini ton rôle.
Le Seigneur a besoin de toi.
Il sait ce que sur ton épaule
Il peut charger, idée ou loi.
Sur son Sinaï ceint de flammes,
Ce qu’il rêve tu le proclames ;
Ta voix interprète aux vivants
Ses paroles partout semées
Par le canon de tes armées,
Par la bouche de tes savants.

Tu rouvres ta vaste épopée,
Après quarante ans de repos,
Ce poème écrit par l’épée
Sur les pages de tes drapeaux ;