Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/209

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« Et, comme il dort ainsi, le chœur joyeux l’enlève
« Et le porte au petit lit vert.
« Là, dans le cimetière où ce vieux saule rêve,
« Des pleurs de ses feuilles couvert.

« Pendant qu’il dort toujours leur main bien vite apprête
« Une couronne de cyprès,
« Et doucement ils la lui posent sur la tête,
« Et le ciel éclaire ses traits.

« Ils l’habillent ensuite, à l’ombre du vieux saule,
« D’une robe d’un blanc si pur ;
« Et, pour compléter l’ange, ils font à chaque épaule
« Croître une aile aux reflets d’azur.

« Puis leur groupe charmant qu’un même soin rassemble :
— « Beau séraphin, voici l’instant !
« Lève-toi ! lève-toi ! car nous allons ensemble
« Où l’enfant Jésus nous attend.

« Te voilà comme nous un ange. Ouvre ton aile
« Et mets ta main dans notre main.
« Nous allons regagner la patrie éternelle
« De ceux qui vont le droit chemin. —