Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


HACCO, (mettant la main à la poignée de son épée).

Que veut dire ceci, Jutta, de par la crèche
Où Dieu dormit ?…
 

FERGUS, (à demi-voix en ajustant sa flèche).

Où Dieu dormit ?…Un pas encore, et cette flèche
Lui répondra…

JUTTA.

Lui répondra…Mac-Clean, tu vas l’entendre…

HACCO, (à Dunstan).

Lui répondra… Mac-Clean, tu vas l’entendre…Eh bien ?

DUNSTAN.

Vos ancêtres, messire, étaient des gens de bien.
L’âme de ces vaillants, solidement trempée,
Était faite d’honneur, ainsi que leur épée.
Leur parole donnée était sainte, et pour eux
Un serment n’était point un piège ténébreux
Qu’on dresse sous les pas d’un ennemi dans l’ombre.
L’aigle aime le soleil ; le hibou, la nuit sombre.
C’étaient des chevaliers et non pas des larrons.