Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/296

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L’une y monte de la terre,
Et du ciel l’autre y descend.

Si ma belle est endormie,
Porte-lui bien doucement,
Ma guitare, mon amie,
Les soupirs de son amant.
Sois si tendre et si touchante
Qu’elle doute dans la nuit
Si la lune pleure et chante,
Si ton chant rayonne et luit.

Triste comme Philomièle
Qui gémit au fond des bois,
Dans ses songes glisse et mêle
Le doux charme de ta voix.
En ses rêves d’or fais naître
Un prestige si vainqueur,
Qu’elle m’ouvre sa fenêtre
En croyant m’ouvrir son cœur.



Juillet 1836.