Page:Van Hasselt - Nouvelles Poésies, 1857.djvu/311

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La bise qui siffle gémit sous les cieux.
Pourtant comme il va souriant et joyeux !
Silence ! silence ! silence !

Les airs sont remplis de sinistres abois.
Pourtant il traverse les champs et les bois.
Silence ! silence ! silence !

Enfers, avez-vous déchaîné vos démons ?
Pourtant il traverse la plaine et les monts.
Silence ! silence ! silence !

Il souffle les feuilles des arbres jaunis,
Et chasse, en passant, les oiseaux de leurs nids.
Silence ! silence ! silence !

Il brise les fleurs, les dernières. Gazons,
Il fauche vos herbes, vos pâles toisons.
Silence ! silence ! silence !

La nuit tout entière, sa gaule à la main,
Il va dévastant toute chose, et demain…
Silence ! silence ! silence !