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Dans les nids chanteurs que la nuit balance
Sur les flots dormants !

Syringas d’ivoire, églantines blanches,
À la brise ouverts,
D’enivrants parfums, qui tombaient des branches,
Embaumaient les airs.

Comme, au bord du lac que la brise effleure,
Je rêvais ainsi,
Ô mes souvenirs, dans mon cœur qui pleure,
Vous chantiez aussi.

Je songeais à vous que sur tant de grèves.
Mes amis absents,
Cherchent vainement, vainement mes rêves,
Rêves impuissants.

Je songeais à vous, exilés dans l’ombre
Des tombeaux jaloux,
Que l’éternité, cette porte sombre,
A fermés sur vous.

Voyageurs obscurs de ces noirs royaumes