Page:Van Hasselt - Poésies choisies, 1901.djvu/244

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L’Homme-Dieu qui venait l’affranchir de ses chaînes. Les bourreaux déchirer de leurs fouets irrités, 1 ) condamné divin, tes Bancs ensanglantés, Les Justes se vêtir, devant Ponce Pilate, De la dérision du manteau d’écarlate. Et du noir Golgotha gravir l’âpre hauteur. Chargé de nos péchés et du bois rédempteur. Elle a suivi la croix, et longtemps en silence Regarde la couronne et les clous et la lance. Et le sang ruisselant du Sauveur des humains. Puis, s’écriant : « O Christ ! » elle joint les deux mains.

— « Voici, murmure alors le vieillard, que la reine T’a vue enfin, t’a vue, ô rose souveraine, Emblème de l’amour le plus saint, le plus pur. Et que le jour s’est fait dans son esprit obscur. Car voir ton sang, Seigneur, ô Christ, c’est te connaître, C’est aimer, espérer et croire — c’est renaître A ce monde meilleur promis à tes élus, Au royaume éternel où l’homme ne meurt plus ; %s Mm 1862.


Le But de l’Art.

Macti virruté... este.
Tite Live, VII, 30.

 
Non, l'art n'est pas un jeu frivole, un vain prestige,
Mirage qui s'éteint sans laisser de vestige,
Un rêve de couleurs, de formes et d'accents,
Qui, muets pour l'esprit, ne s'adressent qu'aux sens.