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LA TERREUR DU FOUET

— Je vais au poste, me constituer prisonnier, et…

— Vous l’avez déjà dit.

— Maintenant je vais le faire.

— Mais il doit y avoir un moyen ?

— Aucun…

— Si nous examinions la chose ensemble.

— Bonsoir. Je m’en vais au poste…

— Zut ! Et zut ! Voici les mille francs.

Il serrait le précieux papier dans sa main fermée et s’élançait dehors, sans avoir seulement dit merci.

Le lendemain, ce fut dans Paris une grosse émotion quand on lut dans les journaux du matin, sous la rubrique alléchante : Crime mystérieux, imprimé en gros caractères, l’entrefilet que voici :

« Hier soir, un inconnu, ayant l’aspect d’un commis-livreur, a déposé un sac à la consigne de la Gare de l’Est. Ce colis ne parut en rien extraordinaire à l’employé chargé de le recevoir et qui donna un reçu en règle. Le sac semblait contenir de la viande et l’employé le rangea parmi d’autres