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Page:Van Rod - La Terreur du fouet, 1909.djvu/239

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LA TERREUR DU FOUET

viandes de boucherie que l’on a coutume de lui apporter.

« Peu de temps après, une demi-heure peut-être, un voyageur venait reprendre une valise qu’il avait déposée à la consigne. Ce voyageur était accompagné d’un chien, un superbe caniche à la toison frisée. L’intelligent animal renifla l’air et grogna sourdement. Soudain, d’un bond, il franchissait la barrière et, en arrêt, devant le sac, il aboyait lugubrement, puis avec fureur et insistance. Sur l’assurance du voyageur qui, connaissant les précieuses qualités de son chien, assurait que ce ne pouvait être sans motif, l’employé fit appeler le chef de gare et le commissaire de service. En présence de ces autorités le sac fut ouvert. Il contenait un cadavre proprement disséqué, et, pour que le mystère soit plus inexplicable, le bras droit manque afin que le corps soit complet. On connaît l’identité de la victime. Elle est peu recommandable et appartenait à cette classe, trop nombreuse dans notre beau Paris, qui vit en marge de la société, de la honte des malheureuses filles que ces misé-