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LA TERREUR DU FOUET

Il avait posé un index sur sa joue qu’il tendait au baiser.

La jeune fille, avec une répugnance visible, y allait. Et comme elle appliquait ses lèvre purpurines et fraîches sur la joue râpeuse, couturée des points noirs de la barbe rasée de frais, l’homme glissa la tête vivement et, empoignant Marguerite par les oreilles, il lui appliquait sur la bouche un baiser compliqué d’une morsure.

La jeune fille criait et l’homme avec un gros rire la laissait aller. Puis, la voix grave subitement, il disait :

— Alors, aujourd’hui, c’est la paie. Qu’est-ce que tu rapportes ?

La jeune fille secoua la tête tristement.

— Ah ! bien, fit l’homme. Alors, c’est toujours la même chose.

Il se mit à crier :

— Tu crois que ça va se passer encore en douceur ! Je n’ai rien dit, la dernière fois. Mais aujourd’hui tu peux t’attendre à quelque chose de fameux. Non, mais ce que tu vas prendre pour ton