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LA TERREUR DU FOUET

pauvres de l’immense Paris, l’égoïsme est parfait et l’ouvrier comprend très bien son confrère qui, parce que la soupe n’est pas prête, quand il rentre de l’atelier, administre à la ménagère quelques torgnoles bien senties. Est-ce qu’il ne ferait pas de même à sa place ? Et puis, n’arrive-t-il pas aussi que la femme tatillonne et, méchante, exaspère son mari jusqu’à ce qu’il lui impose la supériorité de ses muscles ? Et l’alcoolisme ? Combien d’ivrognesses qui narguent le pauvre diable laborieux, quand, après une journée de pénible travail, tout recru de fatigue, il réintègre le domicile conjugal, avec le vague espoir d’y trouver ces aises qu’il a si bien méritées, ce pauvre confortable résultant des soins attentifs du ménage. Et combien de femmes aussi qui aiment ça, qui raffolent des coups et ne sont tranquilles et contentes que lorsqu’elles en ont reçu une ample ration.

Ce sont là les considérations dont il faut tenir compte pour expliquer l’inertie des habitants de ces vastes immeubles dans les quartiers ou-