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bre 1903 a fondé toute l’organisation de l’enseignement aux indigènes, sur des bases rigoureusement laïques.

Une circulaire du Gouverneur général par intérim de l’A. O. F., M. Merlin, en date du 27 février 1908, rappelle que cet arrêté a prévu la création de trois catégories d’écoles :

1° Les écoles de village, ou écoles du premier degré. Elles doivent surtout donner l’instruction primaire élémentaire, comprenant les notions pratiques les plus essentielles, réduites en quelque sorte à leur plus simple expression.

2° Les écoles régionales, ou écoles du second degré. Elles ont pour objet principal d’apprendre aux enfants les éléments des sciences indispensables à la pratique d’un métier manuel.

3° Les écoles urbaines. Elles constituent moins des établissements de troisième degré que des écoles spéciales, ou pour mieux dire, des écoles d’exception, parce qu’elles sont, en principe, réservées à la population européenne ou assimilée, qui sera, pour longtemps, en minorité dans les colonies de l’A. O. F.

De ces trois types d’écoles, c’est évidemment le premier — l’école de village — qui doit être considéré comme l’instrument le plus efficace pour arriver à des résultats immédiats.

Leur nombre est encore restreint, d’abord parce que les Gouvernements locaux, absorbés par d’autres tâches, n’ont pu consacrer à l’enseignement que des décrets restreints ; ensuite parce que le Gouvernement général n’a pu disposer jusqu’ici que d’un très faible contingent d’instituteurs indigènes.

Pour remédier à cette situation, on a créé une école normale à Saint-Louis, des cours normaux à Kayes et à Conakry ; et, en attendant, on fait appel aux agents de l’administration indigène dans tous les centres où il existe des fonctionnaires européens, aux sous-officiers dans tous les postes militaires,


    Protectorat de Kamerun en 1906-1907, pp. 124 et suiv. Bruxelles, 20 mars 1909. — Le Protectorat de l’A. O. A. depuis 1907, pp. 452 et suiv. (20 octobre 1909).