Page:Vanloo, Leterrier et Tréfeu, Le Voyage dans la Lune, 1877.djvu/74

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VLAN.

Eh bien ?

CAPRICE.

Je l’aime ! je la veux !…

VLAN.

Tu la veux !… tu m’ennuies… cela ne me regarde pas… Certainement, la bêtise d’un père est immense, mais elle a des limites… J’ai tout fait pour toi : tout ce que tu as voulu, je te l’ai donné. Tu m’as fait quitter mon royaume, mes sujets. Tu as voulu la lune, je t’ai donné la lune !… en voilà assez. Fais-lui la cour à ta princesse.

CAPRICE.

Mais elle ne peut pas m’aimer !… L’amour n’existe pas dans la lune.

VLAN.

Qu’est-ce que tu dis ? Tu entends, Microscope, il dit que l’amour n’existe pas.

MICROSCOPE, riant.

Patron, je me roule !

VLAN.

Nous nous roulons !

CAPRICE.

Vous riez ! vous riez ! quand vous me voyez furieux.

VLAN, riant.

Aussi ce que tu nous dis est si invraisemblable.

MICROSCOPE.

C’est plus fort que nous !

CAPRICE.

Ah ! c’est comme cela ! ah ! vous vous moquez de moi ! Eh bien ! vous avez tort, parce que c’est sérieux, très sérieux.

VLAN.

Mais…

CAPRICE.

La première femme que j’aime !… Ah ! vous verrez ce que je vais faire.