règle, ce n’est pas la faute de la bonne volonté de l’auteur, mais du cadre restreint où il s’est enfermé.
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La liberté individuelle défendue par le roman contre la maison
de santé et le cloître. M, Malot, la sœur X**.
Après les Amours de Jacques et les trois séries des Victimes d’amour de M. H. Malot !, on a le droit de n’attendre de l’auteur que des études de mœurs traitées avec soin, vérité et profondeur. Ges qualités ne manquent pas à son dernier roman, Un beau-frère ?, qui a eu déjà du succès comme feuilleton dans le Journal des Débas. M. H. Malot est de ceux qui aiment à encadrer dans un récit quelque grosse question sociale ; il traite aujourd’hui celle de la séquestration dans les maisons de santé, pour cause ou sous prétexte de folie.
On connaît le dénouement naturel des intrigues qui parviennent à jeter dans une maison de fous l’homme plus ou moins raisonnable dont on veut se débarrasser. Il v prend le plus souvent, par l’effet même des remèdes, l’affreux mal dont on le disait atteint. La séquestration devient alors une détention perpétuelle, pendant laquelle les intérêts ou les passions que l’on a voulu servir, avec la complicité de la loi et de la science, s’en donnent à cœur joie, en toute sécurité. Quelquefois la lutte de la victime est longue, les intrigues auxquelles on la sacrifie sont compromises, les convoitises se trahissent, les intérêts se divisent, les passions se tournent contre elles-mêmes. Un double drame se joue au dedans et au dehors, et met à nu, par de cruelles péripéties, ce que la nature humaine comporte de vices ou de malheurs. Le roman peut varier à loisir les situations, M. H. Malot en tire avec habileté des éléments pathétiques, et déploie surtout une grande franchise d’observation.
Le Couvent, avec son sous-titre : « Mémoires d’une religieuse, » et la désignation anonyme de l’auteur : « la
1 Voy.t. II de l’Année litt., p. 120-194 ; t. III, p. 131-1383, t. VIIT, p. 54-55, et t. IX, p. 66-68.
? Hetzel, in-18, 348 p.
