Page:Variétés Tome I.djvu/139

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que peuvent pretendre à ce mot messieurs les officiers de justice, a presentement deputé le sieur B. pour prier le sieur Gillot, conseiller en la cinquiesme des enquestes, d’en conferer à messieurs de sa chambre, et, en cas qu’ils se trouvassent partys et que, selon la coustume, l’affaire tombast à la première des enquestes, suffira que ledict sieur B. la recommande au sieur de *** conseiller, distribué en ycelle ; que si, par proposition d’erreur contre l’arrest quy pourroit estre donné en ladicte première des enquestes, l’affaire doit estre terminée au conseil, ledict sieur B. solicitera à ce que le sieur *** soit donné pour rapporteur.

S’est presenté le sieur Rouillard, syndic des advocats, requerant qu’il soit declaré que, sans desroger à la pureté de la langue, les advocats auront droict de continuer à se servir de tous les mots de pratique, surtout de salvation, forclusion et autres en ion, même d’intimation avec son O, quy est ny en grec, ny micron, mais notoirement bon françois, puis qu’il donne à vivre à tant d’officiers du roy en cour souveraine, declarant excepter de sa requeste les mots de haro et de chartre, qu’il recognoist n’estre que de pratique normande. — R. La compagnie, sans avoir esgard à la requeste verbale dudict Rouillard, a ordonné que le jargon des advocats ne peut estre receu françois que sus lettres royales quy ne soyent ni obreptices ny subreptices.

S’est presenté le syndic des secretaires de Sainct-Innocent10, requerant qu’il soit dit que le mot de


10. Ce sont les écrivains publics, qui, on le sait, se te-