Page:Variétés Tome I.djvu/207

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bonne mine à la paroisse S.-Eustache, où nous ne croyons pas la moitié de ce que l’on y dict. Mais n’en dites mot. Faictes-nous justice pourtant.

— Escrivez, greffier :

« Il est enjoint à Tanchon d’interroger les gallères pour sçavoir qui sont les recelleurs frippiers, et, deument informé, qu’il les fera compagnons d’écolle aux galleriens, et neantmoins, pour l’antiquité de leur race, qu’il fera mettre les frippiers au costé droict des dites gallères, et leurs biens acquis et confisquez à l’hostel Dieu. »

— Monsieur le lieutenant, vous n’aviez que faire de revenir en ce monde pour donner des jugemens si cruels contre les bourgeois de Paris ; les juges qui sont à present sont plus favorables et ne penètrent pas si avant. Nous en appellerons devant monsieur Lusigoly6, et de là à la cour, où nous ferons trotter nos alliances pour avoir de la faveur, car nous avons cet honneur, pour nostre argent, d’avoir marié nos filles aux plus anciennes maisons de Paris, sans que pour cela on ait eu esgard à cet ancien dicton (garde-toy de l’alliance d’un juif, d’un fol et d’un ladre), ce qui estoit escrit en lettres d’or au dessus du portail du cimetière des saincts Innocens ; mais, par succession de temps, nos confrères, ayant brigué la marguillerie, ont si bien faict, qu’ils l’ont fait effacer.



cachoient avec soin leur religion. V. la pièce qui précède, Recit naïf et veritable, etc., pag. 181.

6. Il étoit alors lieutenant criminel. C’est le même qui est appelé Lugoli dans les Galanteries des rois de France, par Sauval, in-12, tom. I, pag. 323, et à qui la reine Marguerite fit faire le procès d’Aubiac.