Page:Variétés Tome I.djvu/273

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ques estans advouëz par les princes, gentilzhommes et autres gens notables et grands personnages estant à la suitte de ladicte armée.

Et pour ce, il est enjoinct à toutes personnes, de quelque qualité qu’ils soient, tant genz de cheval que de pied, de se ranger et faire enrooler soubs la cornette de mon dict seigneur ou soubs quelque cornette ou enseigne, pour faire le serment ainsy qu’il sera ordonné, et ce, dedans huict jours après qu’ils seront arrivez en ladicte armée : autrement, et à faute d’obeyr en ledict temps, seront leurs chevaux et armes dès à present comme pour lors, et dès lors comme dès à present, desclarez adjugez et acquis à celuy ou ceux quy les auront defferez à mon dict seigneur ou aux marechaux de camp.

Et d’autant qu’il se commect infinité d’abuz et volleries par les vallets quy vont fourrager dans les maisons des habitans des villages estans ès environs de ladicte armée sans aucune conduicte, il est très expressement defendu à tous capitaines, tant de gens de pied qu’à cheval, ou maistres estanz à l’armée, de n’envoyer, ne permettre d’aller aucunz de leurs valetz fourrager sans leur commandement, et qu’ils ne soient envoyez pour la conduicte ou escorte desdicts valletz quelques-uns des hommes d’armes de la com-


raison que pour se monstrer plus effroyables à leurs ennemys. » (Brantôme, édit. du Panthéon littéraire, t. 1, p. 580.) — Un peu auparavant, il nous avoit montré l’armée de Louis XII, aussi bien que celle de François Ier, « composée de marauts, belistres, mal armés, mal complexionnés, faict-néants, pilleurs, mangeurs de peuple. » (Ibid., 578-579.)